C’est un truc de dingue, c’est une course de Figaro pas d’ IMOCA !

catégories: Prysmian Ocean Racing 

13/07/2020 - 10:39 AM

"Les conditions sont magnifiques, la mer est plate, il y a environ 15 nœuds de vent, le bateau file, c’est super agréable. Il ne fait plus froid. Je regarde la latitude, je cherche des rapprochements sur les côtes, on descend bien vers le sud donc on va retrouver un climat estival. J’étais bien équipé pour le nord, j’avais ramené tous mes vêtements que j’amènerai sur le Vendée Globe. Mais c’est vrai qu’il faut s’habituer, mettre la couche en plus avant de dormir pour pas se réveiller glacé, quand tu te fais avoir une fois, t’y penses la fois suivante ! Je me sens plutôt bien, j’ai envie d’aller vite vers le waypoint Gallimard et attaquer la dernière partie du parcours. J’arrive à être bien sur mes quarts de sommeil. J’ai eu du mal les premières 48h de course à cause des problèmes électroniques, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans la course vu que je passais beaucoup de temps à bricoler pour trouver le faux-contact mais deux jours après c’était bon. Depuis que c’est réglé, je fonce ! C’est un truc de dingue, c’est une course de Figaro pas d’ IMOCA ! On se croise régulièrement, j’ai vu Maxime Sorel hier en fin de journée et Kojiro Shiraishi l’autre jour. Je cherche les meilleurs réglages pour le bateau pour aller le plus vite possible et regagner les milles perdus. Une fois cela, j’aurai fait mon travail ! Je vais arriver à la marque Gallimard dans 10 ou 12 heures, en fonction de la zone d’affaiblissement du vent. Normalement, elle va se déplacer vers l’avant à partir du moment ou les premiers vont l’atteindre. Ca va continuer à bouger grâce à l’anticyclone qu’il y a derrière. Donc on a des chances pour que les vents continuent à prendre à droite et après ça continuera à l’emporter vers le nord. 

Je suis parti avec un bateau quasiment en configuration Vendée Globe. J’ai beaucoup de nourritures, beaucoup de vêtements, beaucoup de sacs pour m’entraîner au matossage. J’ai envisagé cette course comme un test pour ne pas me retrouver le jour du départ du Vendée Globe avec plein d’affaires que je ne sais pas gérer. On a encore des choses à améliorer, ça s’arrête jamais ! On trouvera toujours des choses à changer mais on saura mettre des limites."