Deux options, deux régimes

Il faut être solide pour assumer l’option engagée à l’ouest par Giancarlo Pedote, Anthony Marchand et la poignée d’autres concurrents de la classe IMOCA. Cette route écarte de l’orthodromie, a pour effet de créer des écarts importants au classement avec les partisans du sud, logiquement plus proches de la route directe. Ce matin, au pointage de 8 heures, plus de 200 milles les séparent par rapport à la distance au but. La bonne nouvelle, c’est que la tendance pourrait bien commencer à s’inverser si le paquet du sud, emmené par Apivia, est ralenti autant que l’on peut s’y attendre avec la fameuse dorsale qui prend ses aises au large de Gibraltar. Pour l’heure, d’un côté comme de l’autre, on tient des moyennes avoisinant les 10-11 nœuds, mais des différences devraient commencer à se créer, puis s’accentuer franchement au cours de la journée. Une journée où les uns vont composer avec des petits airs instables sur une mer plate en multipliant les manœuvres, et où les autres, à l’inverse, vont voir le vent prendre des tours sur un terrain de jeu cependant chaotique. La nuit prochaine s’annonce, en l’occurrence, bien tonique pour le duo Italo-français et ceux qui les entourent. Car s’ils vont pouvoir enfin plonger au sud, ils vont aussi se faire secouer au passage d’un nouveau centre dépressionnaire, avec jusqu’à 40 nœuds de vent. Dans ce contexte, il est certain que demain au lever du jour, on y verra déjà un peu plus clair sur ce qui était payant ou non. En attendant, les dés sont jetés. On croise les doigts pour Prysmian Group.